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Les syndicats étudiants lancent un « signal d’alerte » sur le coût de la rentrée

La rentrée universitaire devient « une étape presque insurmontable, conditionnée par les aides familiales ou le salariat contraint », acte la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), mercredi 4 septembre. L’organisation, qui publie son baromètre du coût de la rentrée depuis vingt-deux ans, lance « un véritable signal d’alerte ».
Elle chiffre à 3 157 euros (+ 2,79 % par rapport à 2023) les frais que déboursera en moyenne au mois de septembre un jeune inscrit en licence pour subvenir à l’ensemble de ses besoins, s’il ne bénéficie d’aucune aide de l’Etat et ne vit plus chez ses parents. Encore plus touché, un étudiant originaire d’outre-mer s’acquittera en moyenne de 4 395 euros, en raison des frais de transport. Soumis à des frais d’inscription différenciés, un étudiant venu d’un pays en dehors de l’Union européenne réglera la somme de 5 832 euros en moyenne, selon la FAGE.
Après quatre ans de gel, le gouvernement a annoncé au printemps sa décision de réindexer sur l’inflation les frais d’inscription universitaires. Résultat : pour aller en cours, un étudiant paie cette année près de 3 % de plus qu’en septembre 2023. La hausse des frais s’élève à 5 euros supplémentaires en licence (175 euros), à 7 euros en master (250 euros) et à 11 euros en doctorat (391 euros).
Les loyers des résidences universitaires des Crous augmentent eux aussi, à hauteur de 3,5 %. Enfin, la contribution de vie étudiante et de campus s’établit à 103 euros (+ 3 euros par rapport à 2023). Seuls les étudiants boursiers et les apprentis sont exemptés de cette cotisation et des frais d’inscription.
Pour la ministre démissionnaire de l’enseignement supérieur, l’impact de la hausse des frais d’inscription doit être relativisé. En juin, Sylvie Retailleau a rappelé que la disparition, depuis 2017, de la cotisation étudiante à la Sécurité sociale « fait que les frais déboursés pour entrer en licence sont passés de 401 euros en 2017, à 278 euros en 2024, soit 123 euros de moins ».
« Alors que près de 20 % des étudiants ne mangent pas à leur faim, le gouvernement durcit l’accès à l’enseignement supérieur des plus précaires en augmentant les charges qui leur incombent, sans jamais revaloriser à hauteur leurs aides sociales », s’insurge la FAGE.
Aux frais de rentrée viennent s’ajouter des frais de vie courante, poussés cette année par une augmentation de 2,5 % des frais de logement, plus gros poste de dépense des étudiants, détaille l’étude de la FAGE. Le seul loyer représente en moyenne 45 % des frais de vie courante d’un étudiant, et près de 50 % en Ile-de-France (563 euros en moyenne soit une hausse de + 2,51 % en un an).
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